Caisson: analyse thermographique d'un isolant mince réfléchissant

De La Librairie Thermographique

Sommaire

Caisson à cavités

Analyse thermographique d'un isolant mince réfléchissant

L'isolant étudié est un 3 mm de mousse avec une face aluminée réfléchissante dans le caisson à cavités.

L'isolant est placé à l'intérieur du caisson et les mesures comparatives sont prises à l'extérieur du caisson.

Pour des raisons de propreté et d'échantillonnage, les analyses seront comparatives et peu sur le plan quantitatif qui ne sera cité qu'à titre d'exemple, les conditions expérimentales étant très loin de la qualité nécessaire à une approche purement quantitative et donc des mesures précises demanderont des conditions expérimentales d'un autre niveau mais cette démarche est ironiquement déjà supérieure à ce que la majorité des états ont fait comme travaux sur le sujet lors de l'introduction de ces type d'isolants.

Mesures de référence

Prenons le caisson en le couvrant à l'intérieur d'un contreplaqué bois de 3 mm puis la surface nue du mélaminé 18 mm blanc et enfin une plaque de plâtre recouverte de carton de 9 mm.

Cette première analyse amène la face intérieure du caisson vers les 60°C en 30 minutes, ce qui est déjà problématique car dans la plupart des autres cas, la température ne dépassera pas 55-56°C mais permet néanmoins d'étalonner des matériaux qui vont servir par après, c'est une forme de test à blanc.

Image thermographique combinaisons base aggloméré 18 mm mélaminé blanc + contreplaqué 3 mm ou gyproc cartonné 9 mm Courbe thermique aggloméré 18 mm mélaminé blanc + contreplaqué 3 mm, nu ou gyproc cartonné 9mm

À gauche, 3 mm de contreplaqué, séparé par l'aggloméré à nu puis la plaque de gyproc 9 mm.

Mesures de l'isolant réfléchissant nu versus mélaminé blanc à nu

Image thermographique aggloméré 18 mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant Courbe thermique aggloméré 18mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant

À gauche, aggloméré à nu puis le 3 mm d'isolation réfléchissant laissé à nu.

Mesures de l'isolant réfléchissant couvert plaque de plâtre 9 mm versus 3 mm de ventilation

Image thermographique aggloméré 18mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant+9 mm gyproc Courbe thermique aggloméré 18 mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant+ 9 mm gyproc

Toute la surface inférieure est recouverte d'un "gyproc" de 9 mm, la partie gauche a une lame d'air de 3 mm d'épaisseur et la partie droite, le "gyproc" couvre jointivement l'isolant réfléchissant.

Mesures de l'isolant réfléchissant protégé par plaque de plâtre 9 mm et 3 mm de ventilation versus 6 mm de ventilation

Image thermographique aggloméré 18mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant+9 mm gyproc Courbe thermique aggloméré 18 mm mélaminé blanc + isolant mousse 3 mm couvert aluminisé réfléchissant+ 9 mm gyproc

À gauche, une lame d'air de 6 mm recouverte par une plaque de "gyproc" de 9 mm, à droite l'isolant réfléchissant, une lame d'air de 3 mm puis le "gyproc de 9 mm.

Premier bilan

Le mesure à nu de l'isolant mince réfléchissant semble fabuleuse mais quand elle est comparée aux autres matériaux et à la situation recouverte, ses 8°C de gain semblent finalement assez surfaits surtout que lors des analyses, il est apparu qu'effectivement cette isolation réfléchissante fonctionnait mais tant que sa surface restait impeccable. Dès le moment où elle se ternit, est salie ou recouverte, la valeur d'isolation de cet isolant mince retombe à seulement 1°C de mieux qu'une lame d'air de 3 mm et si cet isolant est caché, avec une lame d'air par devant de 3 mm, le gain n'est plus que de 1.5°C en comparaison d'une lame d'air de 6 mm.

Premières conclusions

Oui, les isolants minces réfléchissants fonctionnent mais ils ne donnent pas le miracle escompté et l'effet réfléchissant semble totalement gommé dès qu'il est recouvert même si une lame d'air est encore maintenue. Donc, à priori aucun réfléchissant qui doit être recouvert ou enrobé ne se justifie car, hélas, cette situation les place désormais en convection/conduction et quasiment plus voire plus du tout en transmission thermique par rayonnement.

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